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André Durand présente

‘’Émile ou De l’éducation’’
(1762)

roman de Jean-Jacques ROUSSEAU

pour lequel on trouve un résumé

puis un commentaire (page 4)

et ‘’Profession de foi du vicaire savoyard’’ (page 5)

Bonne lecture !

Pour exposer les principes d’une éducation (de la naissance au mariage) conforme à la nature, Rousseau se donne un élève imaginaire, Émile, enfant d'intelligence moyenne qui est riche et noble et qu’il faudra défendre contre les préjugés de sa caste pour le préparer à «l'état d'homme». Précepteur muni de tous les droits, il le conduira de la naissance au mariage, en le gardant à la campagne, à l'abri de tout contact avec la famille, la société, les livres, pour le protéger contre l'influence néfaste de la civilisation, en lui laissant la liberté pour qu’il se forme par sa propre expérience, la nature étant le meilleur précepteur pour qu'en dépit de la civilisation soit recréé un homme naturel : «Vivre est le métier que je lui veux apprendre».

Résumé

Livre I

Il est consacré à la première enfance et aux toutes premières impressions et sensations. Jusqu’à l’âge de cinq ans, l'éducation consiste à empêcher «les préjugés, l'autorité, la nécessité, l'exemple, toutes les institutions sociales» de défigurer la nature. Pour obéir à la nature, c'est la mère, dont la place est décisive, qui doit allaiter son bébé, afin d'accomplir physiquement et moralement sa mission naturelle : il ne faut pas de nourrice. Dans le cas de l’éventuelle absence de la mère, il appartient au bon précepteur de pallier en suivant les indications de la nature dans les apprentissages fondamentaux : se nourrir, se déplacer, s'exprimer. La première éducation doit favoriser l'épanouissement physique : liberté de se mouvoir (pas de maillot, qui gênerait le développement naturel de l'enfant), de prendre contact avec le monde par les sens et de découvrir ainsi la chaleur, le froid, la pesanteur, les