Rousseau
Quels effets les mesures récentes en matière de protection sociale peuvent-elles avoir sur la cohésion sociale ?
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Dans les quartiers dits sensibles, les jeunes connaissent trois lieux de vie : la famille, l’école et la rue. Chaque lieu a sa culture et son influence. Mais pour la majorité, c’est la rue qui marque le plus, avec son propre langage, ses codes, et l’usage de la violence. Ils y vivent entre-pairs, entre égaux. Leur langage, leur vocabulaire peuvent être incompréhensible pour les adultes. La famille est renvoyée à l’écart : les adultes sont de moins en moins à l’aise pour intervenir, ou sont discrédités. L’école serait le lieu d’apprentissage du lieu pour vivre ensemble mais la formation des professeurs est mal adaptée à la culture de ces nouveaux adolescents. La protection sociale c’est l’ensemble des dispositifs mis en place pour assurer et aider les individus devant les risques majeurs de l'existence (chômage, maladie, vieillesse, famille). La protection sociale a donc à la fois des objectifs matériels (permettre aux individus de survivre quand ils sont malades, ou âgés, ou chargés de famille nombreuses, par exemple) et des objectifs sociaux (réduire l'inégalité devant les risques de la vie et assurer aux individus un minimum de revenus leur permettant d'être intégrés à la société). La cohésion sociale est le ciment qui assure l'unité d'un groupe social. Elle n'est pas pour autant synonyme d'absence de conflit. On peut parler de cohésion sociale dès lors que le groupe coopère et que ce qui rassemble l'emporte sur ce qui divise.
La cohésion sociale se construit à travers les différentes formes de lien social : marchand, politique, symbolique. Cette cohésion favorise donc l'intégration des individus, c'est-à-dire la participation à un réseau de relations sociales qui confère aussi une