résumé Jenner
Au XVIIe siècle, Sydenham en dresse un tableau magistral. Car de toutes les maladies infectieuses, la variole est une de celles qui exerçait les ravages les plus visibles. Selon le géophysicien Charles de La Condamine "Elle détruit, mutile ou défigure, plus du quart du genre humain.À la fin du XVIIIe siècle, alors que la variole sévit partout dans le monde et qu’elle tue ou mutile une grande partie de la population humaine, le médecin britannique Edward Jenner entre en scène.
À l’époque, on avait remarqué que l’inoculation volontaire de la variole à partir d’un patient faiblement malade, technique appelée variolisation, permettait de limiter les risques de cas graves de la maladie. Elle est introduite en France par un médecin Suisse en 1756, qui introduit la variolisation à la cour de Versailles (les enfants du duc d'Orléans). En 1760, Daniel Bernoulli démontra que, malgré les risques, la généralisation de cette pratique permettrait de gagner un peu plus de trois ans d'espérance de vie à la naissance. Elle suscita cependant l'hostilité de nombreux médecins. La France fut ainsi une des dernières nations à adopter la méthode, en 1764. Cependant cette méthode présentait des dangers, elle ne mettait pas à l'abri de toutes les maladies qu'on pourrait inoculer en même temps.
On comprenait donc qu’une première exposition, peu sévère, protégeait des formes les plus agressives. Les efforts du médecin anglais se concentrent d’abord sur les vaches. Les bovidés transmettent parfois une maladie appelée vaccine, qui ressemble à la variole, mais sous une forme beaucoup moins grave. Et, lui semble-t-il, elle aussi évite à ces patients de déclarer plus tard des formes sévères de variole. Il émet l’hypothèse que le pus des malades contient des éléments qui protègent de la variole.
Il soumet l’hypothèse à l’expérience pour la première fois le 14 mai 1796.Après avoir prélevé du pus contenu dans une pustule d’une paysanne