Un parent d’Euripide, Mnésiloque, qui voudrait bien savoir où le poète l’emmène fébrilement, s’entend répondre : chez Agathon (v. 1-35). Son serviteur leur annonce qu’il est justement sous le charme de sa muse (v. 36-69). En l’attendant, Euripide s’explique. Une grand danger le menace : les femmes, réunies pour la cérémonie des Thesmophories, interdite aux hommes, veulent, pour le châtier de l’insolence avec laquelle il les traite dans ses tragédies, le condamner à mort. Il espère qu’Agathon consentira à le défendre devant elles, en se faisant passer pour une femme : sa mise, sa voix, ses mœurs rendraient la chose facile. (v. 69-94) Agathon paraît mollement couché sur un sofa, roucoulant des couplets qu’il vient de composer (v. 95-129). Mnésiloque ne se laisse pas impressionner (v. 75-172). Euripide le fait taire et expose sa requête ; Agathon refuse (v. 173-209). Mnésiloque se propose alors : Agathon lui prête de ses vêtements féminins, pour rendre service à son confrère (v. 210-279). Au sanctuaire des deux déesses. Mnésiloque arrive, déguisé en femme (v. 280-94) La présidente, après une prière solennelle soutenue par la chant du Chœur (v. 295-370), met à l’ordre du jour le cas d’Euripide. Deux oratrices se succèdent pour dresser le réquisitoire, avec l’approbation de l’assemblée (v. 371-465). Mnésiloque prend la parole : tout le mal qu’Euripide a dit des femmes est très en-dessous de ce qu’il aurait pu dire (v. 466-510) ; ce plaidoyer soulève l’indignation générale (v. 520-70). Arrive Clisthène, l’efféminé qui a ses entrées au sanctuaire ; il rapporte le bruit qu’un suppôt d’Euripide s’est glissé dans l’assemblée. Une rapide enquête permet de démasquer Mnésiloque : Clisthène part prévenir les autorités (v. 571-654), tandis que le Chœur chante son émotion (v. 655-688). Mnésiloque s’empare alors du bébé d’une femme pour, comme dans le Télèphe d’Euripide, en faire un moyen de chantage ; mais c’était une outre de vin emmaillottée ! (v. 689-764) Plus surveillé