Révolution francaise
- En partie parce que la noblesse et le clergé recevaient beaucoup d'argent mais ne payaient pas d'impôt. Or ils constituaient les classes les plus riches.
- Mais aussi, parce que Louis XVI avait aidé les insurgés américains contre l’Angleterre (révolution américaine 1776), ce qui lui a coûté très cher et a mis à mal les finances du royaume.
En 1788, il y a également une mauvaise récolte de céréales (crise frumentaire) qui provoque une flambée des prix du pain. C’est la goutte qui fait déborder le vase. Les couches populaires sont obligées de consacrer toutes leurs ressources dans l’achat du pain (l’aliment principal des paysans). Ayant à pein de quoi se nourrir, les pauvres diffèrent les consommations moins urgentes (comme achat textile), ce qui fait baisser la production textile. Le secteur textile ne recrute plus, baisse les salaires et licencie des ouvriers : le chômage augmente. Le peuple rend le roi coupable de la situation.
Pour résoudre la crise, des réformes fiscales visant à faire payer des impôts aux privilégiés (noblesse et clergé) sont envisagées. Mais c’est un échec, la noblesse et le clergé s’y opposent. Le roi Louis XVI se résout à convoquer les États généraux (assemblée réunissant des représentants des trois ordres) en mai 1789, et demande aux Français de s'exprimer en rédigeant des cahiers de doléances (plaintes). Dans les cahiers du Tiers-état, on dénonce les privilèges et on revendique l’égalité fiscale, l’abolition des impôts féodaux (dîme, taille,…) et le vote par tête et non plus par ordre.
C’est sur cette dernière revendication que le tiers-état va d’emblée s'opposer aux deux ordres privilégiés. Si chacun des trois ordres compte pour une seule voix (vote par ordre), le clergé et la noblesse (qui ont un intérêt commun) s'opposeront au tiers-état. Par contre, si chaque député compte pour une voix (vote par tête), le tiers