Sport et société
Depuis que le sport existe, il est associé à une forme d'honneur, une possibilité d'accéder à une gloire personnelle et sociétale, égale à la gloire que peut tirer un soldat quand il revient du champ de bataille. Chez les grecs, la capacité physique avait une importance telle qu'elle était déterminante dans la position sociale qui était accordé, et permettait d'avoir accès au meilleurs statuts. Aujourd'hui encore, on constate que les sportifs les plus connus sont traités comme de véritables héros nationaux. A ce sujet, Homère disait « Il n'y a pas de gloire plus grande pour l'homme que de montrer la force de ses bras et la liberté de ses pieds ». On peut donc se poser la question suivant : cette pensée est elle justifiée ? Nous tenterons de répondre en expliquant dans un premier temps ce qui porte à considérer la prouesse sportive comme un acte glorieux, puis nous démontreront que derrière la gloire se cache parfois une facette peu honorable du sport, enfin nous verrons que cette gloire est subjective, et relative à l'importance qu'on lui apporte.
Le terme de gloire tel qu'il est employé dans la phrase d'Homère, induit de ce fait l'idée de prestige, voir d’héroïsme.
En effet, pendant l'antiquité, un athlète ayant remporté trois victoires avait l'honneur d'avoir une statue à son effigie à Olympe afin de célébrer sa victoire. Ainsi, la gloire sportive était reconnue à l'échelle nationale, et elle permettait aux plus grands sportifs d'accéder à certaines responsabilités politiques et à de nouveaux avantages, comme par exemple le fait d'être nourris à vie. Les plus grands athlètes étaient donc traités comme de véritables héros, ce qui les élevaient au rang de demi-dieux. Ce traitement de faveur s'explique du fait que la capacité physique était alors apparenté à un grand nombre de valeurs. Le