Stress
Des écoles de management, s'appuient sur des études comportementales et l'avis de certains psychologues, pour préconiser une forme de motivation des salariés bien particulière : le management par le stress.
Se référant aux bienfaits supposés de la montée d'adrénaline potentialisante et libératrice que ressentent les sportifs ou les orateurs avant la performance, elles considèrent que les salariés soumis à des contraintes "mesurées" trouvent en eux les ressources nécessaires à l'accomplissement des tâches qui leur sont ainsi assignées.
D'autres avancent que ressentir le stress montre que le corps éprouve la pression, autrement dit qu'il existe : le stress comme comblement du vide intérieur !
Tout cela n'est que stupidité ! Les statistiques de santé sociale s'accordent pour dire que le stress est la cause principale de la moitié des arrêts de travail et que son coût pèse entre 3 et 10% du PIB.
En fait, il s'agit de manier avec dextérité un équilibre sain entre carotte et bâton. Or, les salariés se plaignent majoritairement du manque de reconnaissance de leur travail. Aussi, l'éventualité d'une récompense (appel à grandir) sera toujours plus motivante que la menace paralysante d'une sanction (infantilisation).
A moins de considérer le stress comme un moyen artificiel d'accélérer la sélection des espèces dans l'entreprise !
Alerte biologique et indicateur d'incohérence
Le stress est d'origine animale : réflexe de survie en réponse à une menace externe, sur lequel nous n'avons aucune action possible, il induit des réactions de fuite, de lutte, ou de résignation. C'est le domaine du cerveau primitif, le cerveau reptilien.
Au fil de son développement, l'homme a acquis une conscience (cerveau limbique) à base d'expériences et de mémorisation des situations passées. La vraie différence est apparue avec le cortex préfrontal, siège de l'intelligence, responsable d'activités supérieures : curiosité, adaptation,