Suis-je pour moi-même un étranger?
Lorsque je croise une personne inconnue, je la qualifie d’étrangère à moi-même mais je suis aussi un étranger pour les autres ; ceci nous apparaissant comme normal. En effet, ce qui est étranger à soi peut-être à l’extérieur, hors de soi. Cependant, ce sujet suppose que l’on peut être étranger à soi-même même si il semble impossible de considérer une chose intérieure à soi comme étant étrangère car par la conscience je suis constamment présent à moi-même. Cependant, certains philosophes soutiennent la théorie de l’inconscience ce qui prouverait que je ne suis pas uniquement ce dont j’ai conscience d’être. L’unité du moi peut donc être remise en question. Si je suis un étranger pour moi-même, cela signifie donc qu’il existe une distance irréductible entre « je » et « moi-même », mais aussi, que « je » est un inconnu pour « moi-même ».Ce problème évoque donc la conscience de soi mais aussi la connaissance de soi. Ainsi, si l’on considère la notion d'étranger dans ses deux sens, le « je » est à la fois étranger à lui-même et non étranger à lui-même. Nous pouvons donc nous demander si nous devrions nous considérer comme étranger, inconnu, aliéné à soi-même. Nous étudierons donc la conscience de soi qui assure une certaine connaissance de soi. Puis, nous aborderons la théorie de l’inconscience preuve de la non- connaissance de soi et enfin, l’impossibilité d’un travail complet d’introspection.
L’Homme se distingue des animaux car il a la faculté de se connaître soi-même. L’Homme a le pouvoir de se « penser » et pas uniquement comme les animaux de se « sentir ». Si l’Homme a une conscience, l’animal, lui, n’a qu’un instinct. L’être humain se saisit entrain de saisir le monde. Prendre conscience de soi, c’est donc passer d’une conscience immédiate des choses à une conscience qui se réfléchit, qui se pense pensant les choses. Prendre conscience de soi signifie que l’on diminue la distance qui se trouve entre ce que l’on est