Le XVI ème siècle, fortement marqué par les philosophes des Lumières ou « amis de la sagesse » voit apparaître de nouvelles idées. Les œuvres littéraires, alors contrôlées par le roi, connaissent un grand essor et se diffusent rapidement: de nouvelles valeurs apparaissent, tels que la tolérance ou encore le bonheur terrestre évoqué par exemple, par Rousseau dans Lettres à Malesherbes, où il nous explique sa propre vision du bonheur.
Ainsi, comment la littérature nous amène-t-elle à une réflexion active et vive sur notre société ?
Dans un premier temps, nous verrons les différents moyens mis en place, puis nous nous demanderons si les conséquences furent efficaces.
Les moyens utilisés pour amener le lecteur à une réflexion sont différents d'un auteur à un autre.
Tout d'abord, on dispose de l'argumentation directe où les auteurs défendent leurs propres opinions, leurs idées en se justifiant par des arguments appuyés sur des faits réels qui touchent différentes sociétés, souvent inconnus du lecteur, tel que l'esclavage. Ils s'adressent directement au lecteur ou à une personne en particulier pour tenter de les convaincre : ils s'attendent donc à une réaction et souhaitent déclencher une réflexion chez l'individu.
On prend l'exemple de Rousseau dans Lettres à Malesherbes et de Diderot dans Supplément au voyage de Bougainville qui défendent l'idée qu'il faut suivre l'instinct naturel de l'homme qui est toujours bon. Ce dernier utilise l'argumentation directe sous la forme d'un dialogue pour critiquer la société européenne, civilisée, qui agit sans vertu, sans « cœur » : l.4 « enchainer » ; l.19 : « égorgées pour elle » envers le peuple Tahitien, où l'on retrouve l'utopie tahitienne, un lieu où tout est parfait : ici, où les droits de l'homme sont respectés et où le « nous » englobe le Tahitien et son peuple : l.20 : « nous sommes libres ».
Rousseau, quant à lui, l'utilise pour prouver qu'il est heureux et que son bonheur est supérieur à celui de tous les