Sujet d'invention sur une scène de théatre
Un jour de forte pluie, je me fis arrêter dans la rue par un jeune homme pour me dire que ma charmante épouse Eleonor de Lacroix, avait une lettre à me remettre de la plus haute importance de mon très cher ami l’Abbé de Chateaux Neuf. Je m’y précipitai car plutôt dans la journée un de ses plus fidèle ami m’avait aperçu et me dis que l’Abbé m’enverrait une lettre de la plus haute importance. Je n’eus tout juste le temps de passer la porte que ma charmante épouse me sauta dessus pour me remettre cette lettre, elle fut tellement enthousiaste à l’idée de connaitre le contenu de ce courrier si important quelle en déchira un coin. Nous nous installâmes dans un fauteuil, et nous commençâmes une lecture silencieuse chacun de notre côté.
Cher Paul,
Je me suis permit de t’envoyer une lettre, pour te raconter ma rencontre avec Mme de Grancey qui est des plus déroutante. Elle était tout de Blanc vêtue, avec un chignon et un magnifique chapeau. Mme la maréchale de Grancey était fort impérieuse ; elle avait d’ailleurs de très grandes qualités. Sa plus grande fierté consistait à se respecter soi-même, à ne rien faire dont elle pût rougir en secret ; elle ne s’abaissait jamais à dire un mensonge, elle aimait mieux avouer une vérité dangereuse que d’user d’une dissimulation utile ; elle disait que la dissimulation marque toujours de la timidité. Ses amants l’adoraient, ses amis la chérissaient, et son mari la respectait. Elle passa sa vie à s’amuser et à jouir de c’est multiples privilèges, n’ayant lu que des lettres d’amis ou d’admirateurs, ne se cultivant qu’avec les nouvelles principales du jour … Elle vit sa beauté naturelle disparaitre avec l’âge même si pour moi elle reste une femme forte et surtout une femme ayant un charme indéniable. Elle se mit à la lecture de grand auteur t’elle que Racine, Montaigne. Je me fis dire dans un coin