Tempête sous un crâne
Introduction
Victor Hugo (1802-1885) commence les Misérables sous le nom de « Les misères » en 1845. Puis il les abandonnera pendant 15 ans pour les reprendre en 1860, et la 1ère partie du livre sera publiée le 3 avril 1862. Dans une lettre à Lacroix du 23 mars 1862, Victor Hugo écrit : « Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal de mon œuvre. »
Cette œuvre est bâtie en cinq parties et le récit s'organise autour de Jean Valjean, ancien forçat, depuis sa sortie de prison en 1815 jusqu'à sa mort, en 1833. L’extrait auquel nous nous intéressons fait partie du chapitre 3 du livre VII de la 1ère partie, chapitre surnommée par Victor Hugo « Tempête sous un crâne ».
PB : « Nous nous demanderons si cette appellation est justifiée. »
Annonce des axes I) Le dilemme et l’état d’esprit de Jean Valjean II) Les arguments III) Le paradoxe final
Etude
I) Le dilemme et l’état d’esprit de Jean Valjean
* La première ligne du monologue, avec sa double interrogation négative à la 1ère personne, et la répétition du verbe se dénoncer, pose le dilemme : Faut-il qu’il se dénonce ou pas ?
On le retrouve après sous forme affirmative « Qu’est-ce que je parlais donc de me dénoncer ? » (l. 15) . Dans la partie du texte qui constitue le monologue, celui qui parle, à la 1ère personne, est Jean Valjean, et ses paroles correspondent à ce qu’il se dit alors pour justifier la décision qu’il doit prendre. Ses propos sont argumentés. Il va évaluer les 2 propositions et chercher des arguments pour arriver à une décision * Bien qu’il soit dit qu’il se répond avec calme, il y a des signes qui indiquent une certaine agitation. En effet : * Ponctuation : -Points d’exclamations (beaucoup) (l.5-6-8-10-13-14..32) * Constats rapides et importants comme il a volé (l.5-6)
-Exclamatives : * Cris d’indignation (Ah ! l.14-22 ;