Texte Du Changement
1. Fusion d’entreprises : créer du lien et éviter les non-dits
Décidé en 2009, le mariage à 50/50 de Veolia Transport, filiale de Veolia Environnement, et de Transdev, filiale de la Caisse des dépôts, a mis un an et demi à obtenir l’aval des autorités de la concurrence et dix mois de plus avant d’être consommé. Résultat : jusqu’à la fin de 2011, les équipes des deux entités ont travaillé ensemble, mais sur des sites séparés. Un challenge pour les managers nouvellement nommés, qui devaient jongler entre Paris, Nanterre et Issy-les-Moulineaux.
Pas de favoritisme. «Mon bureau était à Paris, confie Olivier Grunberg, le secrétaire général du groupe, chargé notamment des ressources humaines, du juridique et de la communication. Les premières semaines, j’ai donc été obligé de faire sans arrêt la navette pour organiser des réunions avec toutes les équipes. Ensuite, j’ai privilégié les conference calls et les visioconférences, qui m’ont permis de gagner du temps.» Un système qui l’a dépanné, mais qui ne remplace pas les contacts directs. «Quand on ne travaille pas sur le même site, tout l’aspect informel des relations disparaît : on ne se voit que pour parler boulot, note le secrétaire général, qui manage aujourd’hui 160 collaborateurs. Impossible de profiter, par exemple, des fameuses discussions autour de la machine à café, essentielles pour mieux se connaître et créer l’esprit d’équipe.»
Alors, comment réussir à construire du lien malgré tout ? D’abord en affichant une absolue neutralité envers l’une ou l’autre des deux structures. «Depuis le premier jour, une de mes priorités a été de faire en sorte que personne n’imagine que je privilégiais telle ou telle entité, souligne Olivier Grunberg. Cela m’a été d’autant plus facile que je n’étais