Théatre
Ces quatre textes démontrent que le théâtre prend vie grâce à la justesse du jeu des acteurs et à leur implication dans le rôle qu’ils incarnent. L’acteur est au centre, c’est lui, qui plus que tout autre élément, définit ce qu’est le théâtre. Pour que la frontière entre la réalité et la fiction soit imperceptible, il faut que les acteurs s’identifient complètement au personnage qu’ils doivent représenter. Ces textes parcourent l’histoire du théâtre de France, du XVIIe au XXe siècle.
La question essentielle posée dans le jeu des acteurs, est celle de la vérité d’interprétation du rôle. Chacun de ces acteurs va préalablement étudier son rôle de façon approfondie, pour s’approprier chaque sentiment, gestes et trait de caractères qui le rendra plus crédible au yeux des spectateurs. Genest de Rotrou insiste sur le travail de conformation : « je sais que par un long étude / l’art de nous transformer, nous passe en habitude ». Molière préconise d’avoir « Toujours ce caractère devant les yeux, pour bien faire les grimaces », cette idée est renforcée par Anouilh, qui recommande un examen préparatoire des motivations et des sentiments du personnage qui permet d’être « abominablement faux ». Néanmoins les acteurs chez Anouilh et Molière ne perdent pas ou très peu leur personnalité. Le metteur en scène demande aux membres de sa troupe de se remplis du personnage et en même temps d’entrer dans le caractère de sorte que l’on ne sais plus qui habite l’autre.
Les acteurs se conditionnent totalement, qu’ils en viennent même à passer les frontières entre fiction et réalité. Genest qui est happé par son personnage aux valeurs chrétiennes. L’acteur est pris dans la confusion entre l’être et le rôle, même si au début on perçoit une tentative par l’acteur Kean d’utiliser le personnage d’Othello à des fins personnelles. Sa nature s’efface devant face au personnage qu’il interprète « je n’existe pas vraiment, je fais semblant. ».