Trac
Quelques parades existent. Un petit ballon de rouge juste avant l'événement redouté a ses mérites, si l'on sait ne pas dépasser la dose optimale. Quelques respirations profondes et autres techniques de relaxation nécessitent un certain savoir-faire, et sont parfois inopérantes. Reste le recours à une formation, coûteuse et qui ne marche pas à tous les coups.
Jeremy Jamieson, professeur de psychologie à l'université de Rochester (Etats-Unis), a trouvé une méthode qui semble remarquablement efficace. Avant d'affronter une situation stressante, il suffit de savoir que les symptômes du trac sont non seulement naturels, mais même bénéfiques. Ils aident à mieux se comporter face au public, à développer des arguments plus affûtés.
Cette affirmation ne relève pas de la méthode Coué, mais est scientifiquement fondée, affirme l'universitaire. "Ces impressions signifient simplement que notre corps se prépare à une situation exigeante physiquement et intellectuellement. Nos principaux muscles et notre cerveau pompent plus de sang pour mieux s'oxygéner", explique M. Jamieson. Le savoir est extrêmement rassurant, prouve-t-il en deux étapes.
Sa première expérience avait pour objectif de tester si les personnes qui disaient ressentir les symptômes du trac voyaient effectivement leur coeur s'accélérer plus que les autres. Il a ainsi mesuré trois paramètres du rythme cardiaque de 72 participants des deux sexes et d'âges différents. Les réactions physiques se sont avérées être les mêmes pour tous. La seule différence est que les anxieux les perçoivent davantage que les autres et s'en inquiètent, ce qui ne fait qu'accroître leur malaise. Alors