Tribus du grand télagh
Avertissement
Celui ci est nécessaire pour l’objet de notre contribution car L’histoire des tribus , que nous tentons de retracer ici, est caractéristique à cet égard.
L’histoire des tribus algériennes reste encore à faire. Ce n’est point là besogne facile, les documents les concernant étant à la fois insuffisants et contradictoires. Insuffisants, car la plupart du temps marginaux : telle ou telle tribu est citée à l’occasion d’un événement important.
L’utilisation en est souvent délicate. Contradictoire, car provenant de sources variées et incontrôlables, dont l’une s’est tarie de nos jours, à savoir la tradition orale.
Des renseignements recueillis à droite et à gauche constituent donc le fond des Historiques des Tribus, rédigés surtout sous le Second Empire par les officiers des Bureaux arabes.
D’une année à l’autre, le territoire occupé par la tribu varie, sa composition interne se modifie, son nom même peut changer. C’est au fond une histoire familiale, d’où l’importance de la généalogie . Chaque branche s’accroît ou dépérit, s’enracine ou s’expatrie, se modifie au gré des alliances matrimoniales (en l’occurrence l’absorption par la tribu de fractions étrangères).
En plus des Béni Amer, qui occupaient en 1830 une vaste zone située au sud de la Sebkha d’Oran, englobant le Tessala et les plaines d’Aïn Temouchent et de la Mekerra, n’étaient maghrébins que depuis le XIIe siècle.
Rameau des Arabes zoghbiens, ils avaient quitté le désert égyptien sur l’injonction des Fatimides pour participer à la grande migration des Béni Hillal qui allait submerger peu à peu tout le Maghreb.
On peut suivre leur cheminement d’est en ouest :
- 1- en 1050 en Tripolitaine (Libye )
- 2- en 1055 Ifrikyia (Tunisie) et dans l’Est algérien
Il leur faudra plus de deux siècles pour atteindre le sud oranais.
Ils entrèrent dans le Maghreb central par tous les défilés que l’on avait