Un amour de Swann
Marcel Proust

I. Le petit clan des Verdurin
Le livre s’ouvre sur une présentation rapide du petit ‘noyau’, présidé par Mme Verdurin, une femme dont on ne connait pas l’âge, mais qui semble fragile émotionnellement. (On dit qu’elle est rapidement submergée par les émotions procurées par la musique et l’humour de ses convives). Mais, rapidement, le lecteur, tout comme Swann, se rend compte de la fausseté de cette bourgeoise, qui s’ennui de tout et n’approfondit rien (icône de la bourgeoisie méprisée par Swann). Les Verdurin n’acceptent pas qu’on puisse trouver meilleure compagnie que la leur. C’est pourquoi ce petit groupe est presque exclusivement composé d’hommes ; seules Mme Verdurin, Madame Cottard, la tante du pianiste et Mlle Odette de Crécy sont les représentantes du genre féminin (les femmes seraient de nature trop curieuse, et seraient moins fidèles au groupe). Madame Verdurin est terrorisée à l’idée de se retrouver un soir seule chez elle, sans amis à qui parler. Elle aime qu’on lui raconte des histoires qui la font pleurer de rire jusqu’à s’en décrocher la mâchoire. Odette de Crécy, sa petite et fidèle protégée, demande un jour la permission d’introduire un de ses amis pour un ‘dîner d’essai’. Cet homme s’appelle M. Swann.

II. Charles Swann
Proust s’est inspiré d’un de ses propres amis, Charles Haas, mondain fortuné, pour façonner son personnage, Charles Swann.
La première chose connue de lui, hormis son charme opérant sur Odette, est sa passion pour les femmes, plus précisément pour les ‘jolies’ femmes. Il est dit qu’il passait son temps avec les femmes qu’il avait d’abord trouvées jolies et non l’inverse… Il a pour coutume de se faire inviter aux diners utiles à tout début de relation avec telle ou telle jeune fille. Il ne semble pas avoir besoin d’amour pour vivre. Les femmes et leurs atouts personnels, différents selon, le ravissent pleinement et il ne saurait s’en priver. "Car, à l’âge déjà un peu désabusé dont approchait