Un discours de vérité est il possible en politique
Jean D’Alembert, mathématicien français et philosophe des Lumières, célèbre pour avoir dirigé l’Encyclopédie avec Diderot, disait, au XVIIIème siècle, que « l’art de la guerre […] est l’art de détruire les hommes, comme la politique est celui de les tromper ». Selon lui, la politique serait donc faite de tromperies. Celles-ci sont regroupées par Christian Delporte, dans son livre Une histoire de la langue de bois, que ce soit en régime démocratique ou en régime totalitaire, sous le terme de « de langue de bois », définit comme un « ensemble de procédés qui, par les artifices déployés, visent à dissimuler la pensée de celui y recourt pour mieux influencer et contrôler celle des autres ». Cependant, il conviendrait mieux d’étudier cette « langue de bois » selon la nature du régime, tant les régimes démocratiques, que ce soit ceux en place actuellement en France, aux Etats-Unis, au Brésil, sont différents des régimes totalitaires, c’est-à-dire l’Allemagne nazie d’Hitler, l’Union des République socialistes soviétiques de Staline, l’Italie fasciste de Mussolini, et la Corée du Nord de Kim Il-sung à son petit-fils au pouvoir depuis 2011 Kim Jong-eun. Alors que D’Alembert fit cette déclaration au XVIIIème siècle, n’ayant connu aucun des deux régimes, il semble justifié de se demander si la « langue de bois » des régimes démocratiques et l’outil de propagande des régimes totalitaires, contemporains dans l’Histoire, présenteraient tout de même des similitudes ? Mais surtout quelle est la différence profonde qui sépare la « langue de bois » démocratique de celle totalitaire ? Il conviendrait tout d’abord de rapprocher la « langue de bois » démocratique et l’outil de propagande totalitaire par l’impératif de la conquête de l’opinion présent dans les deux régimes, puis d’en étudier le principal outil commun, à savoir la propagande ; il semble par la suite impératif de différencier la « langue de