4 mois. C’est le temps qu’il m’a fallu pour digérer en partie l’écœurement provoqué par la prestation des Bleus en Afrique du Sud et par les affaires qui ont émaillé la campagne de l’équipe de France. Le championnat de France me donne l’occasion de repiquer au virus du ballon rond.
En effet, ce week-end a été l’occasion d’observer une valse des leaders en Ligue 1. On se serait cru dans le money time de la dernière journée de championnat. Je n’ai pas les statistiques à l’esprit mais on a dû assister à un record dans cette rotation à la tête de la Ligue 1. Brest a démarré la journée dans la peau du patron avant que Montpellier, le PSG, Rennes et enfin Lille s’emparent tour à tour du précieux sésame. Si on pense que Marseille a un match en retard (contre…Rennes), un sixième leader pourrait émerger.
On pourrait se réjouir de la situation. D’abord parce que le suspense n’a pas été aussi intense depuis quelques années. Ensuite, parce que les clubs phares sont présents (PSG, OM…), que les outsiders sont aux rendez-vous (Rennes et Lille) et que d’autres favoris (Lyon et l’OL) sont tout proches. Enfin, parce que les équipes que jamais…ou moins défensives.
Pourtant, sans faire la fine bouche, cette valse des leaders peut être inquiétante. Les clubs ont du mal à assumer la pression du leadership. Rien d’étonnant pour Brest ou Montpellier où Alex Dupont et René Girard tirent le maximum de leurs effectifs ; mais cela est assez criant pour Lyon ou Bordeaux évidemment, mais aussi pour Rennes ou même l’OM et le PSG (pourtant très en forme). Aucune équipe n’a suffisamment d’assise pour imposer son jeu à l’instar du Barça ou du Real en Espagne, ou de Chelsea et Manchester United en Angleterre.
J’espère me tromper car le championnat est plus ouvert que jamais, mais on peut s’interroger sur les effets de cette situation sur la scène européenne. La prestation de l’OM en Russie et la probable qualification de l’OL semblent me donner tort, mais qu’en sera-t-il lorsque la