Une interface nord/ sud : l’espace méditerranéen
Notion et vocabulaire : PSEM, interface, pays du Sud et pays du Nord, fracture, mondialisation.
I La Méditerranée, une ligne de fracture mondiale ?
Objectifs : confronter des cartes et les synthétiser sous forme de schémas.
Cette mer intérieure de près de 2,5 millions de Km2 est la plus vaste du monde. Etirée sur 4000 km d’ouest en est, elle est relativement étroite : 140 km séparent la Sicile de la Tunisie. Mer presque fermée, la Méditerranée est très fréquentée dans le monde. Par le canal de Suez et le détroit de Gibraltar, elle est un espace de transit entre l’océan indien et l’Atlantique.
Les plaines littorales étroites concentrent une grande partie des hommes et des activités. La densité de population atteint en moyenne 100 habitants au km2. Depuis deux siècles au Nord, plus récemment au Sud, les arrière-pays surtout lorsqu’ils sont montagneux, se sont vidés au profit des littoraux. Le tourisme, majoritairement balnéaire, accentue cette tendance. Le climat plus que le relief est facteur d’unité et d’identité. La végétation est adaptée à la rareté des précipitations : garrigues et maquis sont particulièrement développés. Les forêts méditerranéennes dominées par des essences arbustives xérophiles, manquent de luxuriance. Mais à la faveur de l’altitude, certaines montagnes méditerranéennes portent de très belles forêts.
L’espace méditerranéen est un milieu fragile, à risques : incendies, séismes, crues soudaines et catastrophiques. Partout s’impose la maîtrise d’une eau rare nécessaire à l’agriculture. La Méditerranée est le « premier lac touristique » au monde.
Sur la Méditerranée se sont épanouies de grandes civilisations. Propice au cabotage, la Méditerranée a permis la colonisation grecque et l’essaimage des comptoirs à l’origine de nombreuses villes portuaires. Plus tard, Rome bâtit son empire sur les rivages de la Mare nostrum. La romanisation a propagé la culture