POUR LUTTER CONTRE LES EPIDEMIES,
UNE MESURE DE SANTE PUBLIQUE : LA VACCINATION

Un vaccin est un médicament à visée préventive des maladies infectieuses.

Sauf exception, il est donc administré à des personnes bien portantes : la stimulation de leur système immunitaire par le contact avec une forme atténuée ou inactivée d'un agent infectieux (bactérie, virus, parasite, toxine) permet d'éviter une éventuelle contamination dans l'avenir. Les premières observations sur les maladies infectieuses datent de l'Antiquité, et les Chinois ont compris très tôt le principe de la variolisation, ancêtre de la vaccination moderne. Mais c'est bien sur la « révolution pastorienne » qui a fait du vaccin un enjeu de santé publique et de recherche scientifique, dès la fin du XIXème siècle : après Jenner et Pasteur, Kock et plusieurs géants de la microbiologie ont fait entrer la prévention des maladies infectieuses dans l'ère de la médecine expérimentale.

La vaccination : un enjeu de santé publique.

On estime que la découverte du principe de la vaccination a sauvé la vie de 2 millions de personnes chaque année dans le monde ( OMS, 2005 )... Les bénéfices de la vaccination sont individuels, mais ils s'évaluent aussi en termes de santé publique. Ainsi, la vaccination à l'échelle d'une population a pour effet de diminuer l'incidence des maladies concernées, les traitements toujours coûteux, l'hospitalisation, les handicaps résultant de certaines pathologies, les incapacités et la perde de productivité, la souffrance et les effets à long terme en perte d'années de vie.

Pourquoi la vaccination fait débat ? Les enquêtes menées depuis plusieurs années montrent qu'environ 85 % de la population française fait confiance aux vaccins ( 2008 ). Mais cela signifie que 15 % manifestent une réticence ou une hostilité. Les récentes polémiques autour de la vaccination contre la pandémie grippale A (H1N1) ont provoqué une montée de ces oppositions, dont l'Académie de