Voyage au bout de la nuit celine
1. Les voyages en tramway 1. Un microcosme 2. L'agitation frénétique des banlieusards 3. Une image de l'humanité 2. L'originalité de l‘écriture célinienne 1. Un échange 2. Des images contrastées 3. Le rythme des phrases
Partie du commenaire composé
Dans Voyage au bout de la nuit, de malheur en déchéance, le héros, BARDAMU fait découvrir le monde aux lecteurs, avec une ironie et un cynisme grinçants. Le roman est écrit à la première personne, dans une langue volontairement crue et familière.
Arrivé au terme géorgraphique du voyage, Bardamu (le héros) est immergé dans l'univers sordide de la banlieue. Les transports sont décrits ici comme un raccourci à la fois réaliste et mythique de la vie des blanlieues.
: Voyage au bout de la nuit, "En banlieue, Céline (1932)
En banlieue, c'est surtout par les tramways que la vie vous arrive le matin. Il en passait des pleins paquets avec des pleines bordées d'ahuris brinquebalant, dès le petit jour, par le boulevard Minotaure, qui descendaient vers le boulot. Les jeunes semblaient même comme contents de s'y rendre au boulot. Ils accéléraient le trafic, se cramponnaient aux marchepieds, ces mignons, en rigolant. Faut voir ça.
Mais quand on connaît depuis vingt ans la cabine téléphonique du bistrot, par exemple, si sale qu'on la prend toujours pour les chiottes, l'envie vous passe de plaisanter avec les choses sérieuses et avec Rancy en particulier.
On se rend alors compte où qu'on vous a mis. Les maisons vous possèdent, toutes pisseuses qu'elles sont, plates façades, leur coeur est au propriétaire. Lui on le voit jamais. Il n'oserait pas se montrer. I1 envoie son gérant, la vache. On dit pourtant dans le quartier qu'il est bien aimable le proprio quand on le rencontre. Ça n'engage à rien.
La lumière du ciel à Rancy, c'est la même qu'à Détroit, du jus de