L'exotisme dans les fleurs du mal
"Dieu que le monde est grand à la clarté des lampes!/Au yeux du souvenir que le monde est petit!" (le voyage CIII). Baudelaire menait une vie de débauche, il etait criblé de dettes. En ayant assez et voulant le remettre dans le droit chemin, son beau père décida de l'envoyer faire un voyage aux Indes en 1841. Malheureusement, le bateau fut endommagé suite à une tempète, et le voyage du s'arrêter aux Mascareignes. Baudelaire n'ira finalement jamais en inde. C'est durant cette période qu'il rencontra l'actrice metisse Jeanne Duval, avec qui il aura une aventure,et qui va beaucoup inspirer le poète. Ce voyage marquera longtemps Baudelaire et on retrouvera dans les Fleurs du mal de nombreux poemes relatant des iles, avec des notions de parfums, de paysages rêveur, d'évasion, d'orient. Nous verons tout d'abord que le poète a une vision idilique de l'ailleur. Ensuite, que le voyage est une quête de l'infini. Et pour finir, nous analyserons la place du voyage dans le spleen et l'idéal.
Baudelaire nous fait voyager sur la mer, l'océan. De nombreux mots se réfèrent au champ lexical maritime dans plusieur poèmes de la section "spleen et ideal". Il nous parle de "soleils marins" dans "la vie antérieure"(XII), d'une "île" et d'un "port remplit de voiles" dans "parfums exotique"(XXI), d'un "navire", "d'oiseaux des mers" et de"l'azur" dans "l'albatros"(CIV) ou encore de "la vaste mer" et de "l'océan" dans "moesta et errabunda". Ensuite, l'expression "la poitrine en avant et gonflant mes poumons" dans "la musique"(LXXVI) nous laisse imaginer le poete sur le pont d'un navire en train d'humer à plein poumons l'air marin.Mais en plus de nous faire prendre le large, Baudelaire nous emmène voir des lieux exotiques. Il nous fait sentir des odeurs spécifiques aux îles, comme "le parfum des verts tamariniers / Qui circule dans l'air et [lui] enfle les narines" dans "parfum exotique", ou nous