II.2 Transfert et contre-transfert : J’ai abordé ce premier stage, non sans stress et appréhensions. Mon premier jour à l’ANPAA s’est fait le jour de la réunion de synthèse. J’ai donc pu faire connaissance avec l’ensemble des membres de l’équipe, et avoir un aperçu des situations auxquelles je serai confrontée, puisque c’est au cours de cette réunion que les premiers entretiens sont rapportés à l’équipe. D’autres situations sont également discutées entre professionnels afin d’y apporter un nouveau regard et permettre au responsable de la prise en charge de modifier ses façons de faire, d’élaborer d’autres hypothèses ou encore d’exploiter d’autres pistes. Au cours de cette première réunion, j’ai été très agréablement surprise de voir qu’il semblait y avoir une parfaite cohésion d’équipe. En effet, l’ambiance est bonne et chacun se montre à l’écoute des autres, chacun étant reconnu comme ayant des qualités que les autres n’ont pas, et de ce fait chacun pouvait apporter sa contribution, au service des usagers. Le développement de leurs activités repose sur la pluridisciplinarité, le travail dans la durée, le partage des connaissances, la mise en commun, l’appropriation et la mise en œuvre de la multiplicité des sensibilités et des pratiques. Ainsi, leurs compétences sont complémentaires et chacun s’implique à sa façon dans les prises en soins (travailleur social, assistante sociale, psychologues, médecins…).

Une rapide présentation de certaines situations m’a vite plongé dans le milieu des personnes confrontées à des problèmes d’addictions. De par mon expérience professionnelle et personnelle, j’ai pu auparavant être confrontée à des personnes souffrant d’addictions, telles que l’alcool, le cannabis ou encore l’héroïne. Mais l’expérience la plus marquante pour moi concerne les problèmes de toxicomanie d’un proche. J’avais pu, en effet, moi-même, faire l’expérience de ce sentiment d’impuissance que l’on peut ressentir face à cette situation. Je m’étais