SYNTHESE I - L'organisation de l'espace de l'Île-de-France est loin d'être uniforme, et chacune de ses particularités tend à être représentée de façon préférentielle dans certains de ses territoires, mais sous des formes variées et à différentes échelles. À l'échelle régionale, deux formes d'organisation dominent : un modèle centre-périphérie, distinguant schématiquement Paris, la petite couronne et la grande couronne, et un modèle Ouest-Est, qui oppose un « Ouest parisien » au statut social élevé au reste de la région, plus hétérogène et populaire.Le modèle Ouest-Est est en fait surtout déterminé par l'existence, dans l'ouest de la région, d'un « triangle doré » ayant son sommet dans Paris et comprenant la moitié sud des Hauts-de-Seine, la plus grande partie des Yvelines et la frange ouest de l'Essonne. Là se trouvent environ les deux tiers des ménages de cadres franciliens, les plus hauts revenus, ainsi que les prix les plus élevés du foncier. À l'opposé, on peut distinguer, au nord-est, une zone nettement plus populaire et marquée par les difficultés sociales de tous types, zone centrée sur la Seine-Saint-Denis, mais débordant au sud sur les arrondissements du Nord-Est parisien, à l'ouest sur la moitié nord des Hauts-de-Seine, de Nanterre à Gennevilliers, au nord sur le Val-d'Oise, de Sarcelles à Goussainville. À cette opposition correspond aussi une répartition des emplois, opposant emplois de direction et de conception dans l'une, et emplois de fabrication dans l'autre. Quantitativement, d'ailleurs, l'Ouest l'emporte aussi sur l'Est en termes de nombre d'emplois, alors que l'Est l'emporte en termes de population résidente, d'où une dissymétrie des mouvements pendulaires, qui saturent les lignes de transport dans le sens est-ouest le matin, et dans l'autre sens le soir. Le reste de la région est plus hétérogène, et s'inscrit plutôt dans un modèle de type centre-périphérie.
SYNTHESE II- Le projet du Grand Paris vise à transformer la capitale en une métropole