L'irlande
Ce pays est rattaché à la zone de compétence du site suivant : Royaume-Uni
L’économie irlandaise, avec 156,4 Mds € de PIB en 2011 (source Commission européenne), 4,49 M d’habitants, soit un revenu par habitant de 34 800 €, est très ouverte sur l’international. Elle a depuis plus de 20 ans adopté, avec succès, un modèle de développement économique fondé sur l’attractivité des investissements directs étrangers qui représentaient plus de 120% du PIB en 2010. Ces IDE, aux ¾ le fait de multinationales américaines, produisent 80% des exportations de biens du pays, principalement dans la chimie-pharmacie (60% des exportations) et les technologies de l'information et de la communication, et permettent à l’Irlande de dégager un fort excédent commercial s’élevant en 2011 à 44,7 Mds€, soit 28% du PIB, les exportations de biens représentant 57% du PIB.
Depuis le début des années 2000, ce modèle de croissance tiré par les exportations a largement dérapé, dans le contexte d’une bulle du crédit sans précédent, finançant une envolée des prix de l’immobilier, générant une hausse généralisée des coûts, y compris des salaires, et favorisant un laxisme budgétaire fondé sur des recettes fiscales non pérennes. L’éclatement de cette bulle domestique à partir de 2007, qu’accélère la crise financière mondiale à partir de septembre 2008, plonge l’Irlande dans une véritable dépression économique marquée par une contraction cumulée du PIB de près de 20% de 2008 à 2010.
Durant cette période le pays s’est trouvé confronté à un effondrement de son système bancaire, concentré sur le secteur immobilier et qui n’a pu être sauvé que par des concours publics représentant 40% du PIB. Le pays a dû fin 2010, solliciter l’aide des instances multilatérales (Union européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International), et il met en œuvre un plan drastique d’austérité budgétaire destiné à ramener le déficit public (9,5% en 2011) à moins de 3% en 2015 et à maîtriser une