L'élaboration d'une architecture pour les aveugles a-t'elle un sens ?
Le sujet nous invite à se pencher sur la prise en compte des aveugles dans l'architecture. En d'autres termes, on s'intéresse à la perception de l'architecture par les aveugles, mais on peut aussi se demander le sens que l'architecture et de manière générale l'espace a pour les non-voyants.
Comment l'architecture apparaît-elle aux aveugles et comment perçoivent-ils l'espace en général ?
Comment appréhendent-ils un lieu en étant privé de l'usage de la vue et quel degré de définition parviennent-ils à obtenir ? De ce fait, quelle est la place de l'esthétique et quel sens a t-elle pour les aveugles ? Nous allons essayer de comprendre la vision du monde des aveugles pour tenter de répondre à la question.
Tout d'abord on va essayer de savoir depuis quand la question de la perception des aveugles est abordée dans la société. Il se trouve que la prise en charge des aveugles et malvoyants désignés de nos jours par l’expression « déficients visuels », date du XVIIIème siècle. La première institution créée pour l’éducation et l’intégration des jeunes aveugles date de 1784. Le créateur de l’Institut Nationale des Jeunes Aveugles, Valentin Haüy croyait en la possibilité de réintégrer ceux qui ne voient pas par le travail, l’apprentissage de la lecture et du calcul. Depuis, grâce à l’action d’hommes comme Louis
Braille – inhumé au Panthéon – l’éducation, et le regard que les voyants portent sur les aveugles et malvoyants a évolué jusqu’à ce que désormais ils ne soient plus stigmatisés, aujourd'hui même par cette dissertation, on se pose la question de leur intégration dans l'architecture. En effet, les particularités liées au défaut de la vue amène à devoir mettre en place des aménagements particuliers pour que l’accessibilité soit possible pour tous, y compris pour les aveugles. La question est donc abordée dans notre société mais la prise en compte des aveugles reste loin d'être