L'étrangeté de l'existence à l'absurdité de la vie
La mort est certaine. Mais Meursault n'est pas effrayé par cette certitude. Si près de la mort, Meursault rejoint sa mère "pour la première fois depuis bien longtemps" (l. 2627). La pensée de la mort ne semble pas particulièrement l'effrayer. La mort et la vie vont se trouver associées dans une dernière corrélation entre la mort et la libération, c'est-a-dire, l'arrivée de la mort est vécue comme une délivrance "maman devait s'y sentir libérée" (l. 2632). De plus, la mort va aussi réveiller l'idée de la maternité qui est niée dans l'ensemble du roman: "maman devait s'y sentir libérée et prête à tout revivre." (l. 2633)/ "et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre." (l. 2634) Aussi, l'univers judiciaire évoque le monde du spectacle. Condamné à mort durant son procès, Meursault accepte que la vie n'a pas de sens et que la seule compagnie qu'il aura le jour de son exécution sera la haine du monde et malgré tout, ce sera mieux que de mourir seul "Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon