Y’a t-il des vérités définitives ?

I. Reformulation du sujet
1. Analyse globale de la question
A travers le sujet il nous est demandé de savoir si, parmi l’ensemble des vérités qui existent, se trouvent certaines qui ne soient ni provisoires, ni temporaires.
Attention ! Il ne s’agit pas directement de savoir s’il existe même des vérités. Traiter cette question reviendrait à radicaliser le sujet. Cela peut éventuellement être traité ( habilement) dans une dernière partie, mais pas dans le corps du développement.
L’intitulé signifie donc : est-il un fait qu’existent des connaissances vraies qui le soient une fois pour toute ? Y’a t-il des vérités certaines sur lesquelles il n’est plus nécessaire de revenir, afin de les tester ?
Ou bien faut-il nous contenter de vérités provisoires, ayant comme les yaourts, une « date limite de consommation » ?

2. Définition plus technique des termes de l’énoncé
Toute question commençant par « y’ a t-il » implique deux types de réponses. Il s’agit d’abord de savoir si dans les faits la chose demandée a existé ou existe. Il s’agit également de savoir s’il est possible qu’une telle chose existe. Dans ce cas il faut réfléchir aux conditions qui rendent possible l’existence de la chose. Ces conditions peuvent être physiques, matérielles ou bien logiques et rationnelles.
La notion de vérité se comprend d’abord par sa définition traditionnelle comme « adéquation [ concordance ou conformité] entre la chose et l’esprit ». Est vrai non pas un être ou une chose ou encore un fait historique, mais un énoncé ou une phrase signifiant quelque chose. La vérité ne qualifie pas la réalité – dans ce cas on parlerait d’authenticité – mais ce que l’on dit à propos de la réalité. Lorsque je dis « le lycée Roland Garros est dans la ville du Tampon », ma phrase est vraie parce qu’effectivement le lycée R.G. est dans la ville du Tampon. La vérité concerne la qualité de ma phrase et non pas le fait réel en tant que tel.
L’adjectif «