Etude de Micromégas (1739) et de L’Ingénu (1767) de Voltaire.
Lectures complémentaires : Voltaire – Le mondain, Dictionnaire philosophique (Fable et Histoire), B. Pascal – Pensées & J. Swift – Voyages de Gulliver (& Voltaire – Candide).
Avant-propos : Micromégas, du grec « micro » petit et « omégas » grand, remet en question l’Homme face aux Géants (la relativité avec les différentes échelles). Grande importance des connaissances humaines et de la science (mesure de ce qui dépasse l’Homme). Regard critique sur la société : religion, politique, préjugés dans L’Ingénu (du grec « genos » l’origine), récit à visée argumentative. L’Histoire, la réalité sont évoquées (voyage de Maupertuis et règne de Louis XIV). Importance du motif du voyage dans les 2 textes : ce sont des contes philosophiques. * Texte 1 : Comment l’Ingénu développe son génie.
Mise en situation : Chapitre XI, l’Ingénu est arrêté et emprisonné à la Bastille. Il s’instruit : libération de l’esprit contre emprisonnement physique. Rencontre de Gordon, un janséniste. Il s’agit d’une réflexion rédigée par l’Ingénu sur l’Histoire des Nations. Derrière le « je » de l’Ingénu se cache la pensée de Voltaire. Réflexion sur la fable et l’Histoire. « Développer son génie », les qualités innées, cela sous-entend que l’état de nature peut être dépassé.
Etude de l’extrait : Répétition de l’adjectif « ancien » dans un sens contraire (de l’ancien temps et sages, savants) : c’est une antanaclase. But satirique ici : raillerie sur la manière de faire l’Histoire. Accumulation de termes sur la superstition : des éléments irrationnels sont utilisés pour former le discours historique. Critique généralisée (présentatif « ce sont » au pluriel et adverbe « partout »). Parallélisme « Etats » et « empires » : la fable historique est utilisées à tous les niveaux, importance politique. « Bêtes qu’on adore » : religions païennes et parallélisme « ici » et « là ». Chiasme dieux hommes//hommes dieux : Homme au centre,