Sujet : Peut-on dire avec G. Scelle que le fédéralisme est partout mais peut aussi être nulle part ?

Le 17 Septembre 1787 les USA mettent en place leur 1ère constitution proclamant alors pour la première fois dans le monde un model fédéral. Des auteurs à l’exemple de Tocqueville dans son œuvre publiée en 1835 « De la démocratie en Amérique » reprendront cette notion de fédéralisme. La Suisse adoptera en 1848 sa constitution fédérale. Un siècle plus tard, l’Allemagne et la Suisse se doteront tour à tour de ce modèle. Aujourd’hui plus d’une vingtaine de pays apparaissent comme fédéraux. Ce modèle était avant tout une philosophie, une conception sociale de la vie. Le fédéralisme apparait de nos jours comme un réel modèle politique bien qu’il reste une notion quelque peu galvaudée. En effet la notion de fédéralisme se définit comme étant un Etat souverain composé d’entités autonomes dotées de leur propre gouvernement « entités fédérées ». Au sein de ce modèle, les activités du gouvernement sont divisées entre les gouvernements régionaux et un gouvernement central. Le fédéralisme peut se voir opposé à un 2nd modèle, celui de l’Etat unitaire. Par ce dernier on entend le principe d’organisation d’un Etat au sein duquel une volonté unique s’exprime tant quant à son agencement politique que quant à son ordonnancement juridique. Le citoyen est alors soumis au même et unique pourvoir central. Ainsi, la gestion de pouvoirs publics et l’administration des collectivités sont réalisés depuis le centre de décision. A la suite de ces deux premiers modèles des dérives ont pu être constatées. En premier lieu, le régionalisme qui se place entre le modèle de l’Etat unitaire et le modèle fédéraliste. En effet le régionalisme va valoriser et défendre les particularités et l’identité des régions au sein d’une même et unique nation et leur accorder une économie politique et/ou économique. L’Espagne et l’Italie se sont dotées de ce modèle. De plus il existe une autre dérive aux deux