Troisième république (1870-1914)
En s'installant à Paris en août 1944, le gouvernement provisoire de la République française (GPRF) rétablit la légalité républicaine qui avait été bafouée par le gouvernement de Vichy. Parmi les tâches prioritaires du GPRF figure la nécessaire mise en place de nouvelles institutions. Un moment envisagé, le retour à celles de la III e République est écarté sans appel par référendum le 21 octobre 1945 : 96% des votants se prononcent en effet contre leur maintien.
I. Une nouvelle Constitution
1. Avec le référendum était également organisée l'élection d'une Assemblée constituante. Socialistes et communistes remportent la majorité absolue. Une nouvelle formation fait également une entrée en force sur les bancs de l'Assemblée : le Mouvement républicain populaire (MRP) regroupant les démocrates chrétiens. Cette Assemblée décide de désigner le général de Gaulle comme chef du gouvernement (13 novembre 1945).
2. Très vite des différends se font jour entre le général de Gaulle et les partis représentés à l'Assemblée, notamment au sujet des pouvoirs et des prérogatives du chef du gouvernement. Tout indique que l'épreuve de force est engagée entre le héros de la Résistance et les formations politiques de gauche. Aussi, quand la majorité parlementaire présente un projet constitutionnel qui envisage l'instauration d'une Assemblée unique aux pouvoirs très étendus, le général de Gaulle donne-t-il sa démission (20 janvier).
II. Une gestation particulièrement difficile
1. En démissionnant, le général de Gaulle ouvrait la première d'une série de longues crises qui empoisonnèrent la vie politique française sous la IV e République. Il appartient au socialiste Félix Gouin de former le nouveau gouvernement.