analyse de pratique
Mme X. âgée de 81 ans est une patiente très désorientée qui passe beaucoup de temps à déambuler dans l’unité en chantant. Elle est très demandeuse d’attention et interpelle souvent les soignants en les appelant Jean Paul (prénom de son fils). Lors du repas Mme X demande à l’AS ce qu’elle fait ici et pourquoi Jean Paul n’est pas là ? L’AS soupire et lui répond : « je vous ai déjà dit que vous êtes ici pour vous reposer et Jean Paul viendra après son travail. Alors, s’il vous plaît, allez-vous assoir pour manger votre repas ». La résidente qui n’écoute pas, réitère sa demande à plusieurs reprises et l’AS fini par ne plus répondre et lui dire de s’assoir. Mme X s’agite de plus en plus parle de plus en plus fort et est finalement conduite à sa chambre par des membres de l’équipe soignante.
En observant la scène je me suis posée plusieurs questions : Pourquoi l’AS n’a-t-elle pas pris le temps de répondre à Mme X ? Pourquoi ce changement d’attitude et cette expression de lassitude ? Quel moyens auront permis d’éviter l’agressivité de Mme X ? Y a-t-il des recommandations spécifiques pour les résidents atteints d’Alzheimer ?
Après le repas je me suis entretenue avec l’AS pour voir pourquoi elle a réagi ainsi. Elle m’explique que Mme X est souvent agitée lors des repas. Elle essaie de répondre à Mme X, mais ne peut pas consacrer autant de temps que nécessaire. Elle ne peut pas répéter 100 fois la même chose à Mme X et ainsi servir le repas en retard à tout le monde. Je lui fais part des notions que j’ai pu acquérir sur l’Alzheimer et que l’agitation de Mme X est peut-être due au fait qu’elle n’arrive pas à se faire comprendre. Ce