Balzac-le cousin pons
La vie du cousin Pons est faite de déceptions et d'humiliations ; mais il a une passion, une collection d'oeuvres d'art qui vaut une fortune, dont ses cousins sans scrupule vont chercher à le dépouiller.
Dernière oeuvre de la parue du vivant de Balzac, "Le Cousin Pons" fut publié en 1847. Souffrant d'une insuffisance cardiaque grave, l' auteur venait de rédiger son testament, un peu comme Pons léguait son bien à son ami Schmucke.
Rejetés et humiliés
"Le Cousin Pons", comme "La Cousine Bette", réunis sous le titre ,appartiennent aux , et celles-ci aux . Ces deux romans ont en commun des personnages meurtris par la vie, rejetés par la société, solitaires à l'approche de la mort, et qui n'ont pas réussi à s'adapter à une époque où tout a changé. Ainsi, Pons, compositeur ayant eu son heure de gloire, n'est plus qu'un obscur chef d'orchestre. Mais il compense ses frustrations et les humiliations que lui font subir ses cousins fortunés par la gourmandise (comme le baron Hulot, dans La Cousine Bette, s'adonne à la débauche) et par la possession d'une collection d'æuvres et d'objets d'art patiemment rassemblée. Connaisseur et amateur éclairé, il est dominé par une véritable passion, une obsession, un opium qui l'aide à supporter la vie. Alors que sa santé décline, ses cousins apprennent l'existence de sa collection, qui vaut une véritable fortune. Les convoitises s'éveillent et, subitement, Pons voit s'intéresser à lui toutes sortes de gens, tous plus avides et immondes les uns que les autres. Naïf et sans défense, il n'est pourtant pas dupe : il lègue son bien à son ami, le musicien Allemand Schmucke. Mais celui ci, après la mort de Pons, se laisse berner : contre une modeste rente viagère, il se laisse dépouiller de ses droits, et doit retourner travailler au théâtre, où il était musicien mais, cette fois, comme simple accessoiriste.
Balzac comme le cousin Pons
On ne peut lire "Le Cousin Pons" sans penser à Balzac lui même,