brevet
Alors j’ai demandé à ce monsieur ce qu’il avait pensé de la conférence. Sa réponse fut brève (je le paraphrase ici) : « Pas une seule fois, je ne me suis embêté avec des brevets. Ils sont onéreux et ne servent à rien. Seuls, ils ne produisent pas de richesse. Ils ne vendent pas de produits ni de services. Et ils font du tort à la création en enfermant une entreprise dans une voie dont elle aura du mal à sortir. J’ai besoin de pouvoir personnaliser les produits et modifier ce que nous faisons jour après jour. Les brevets entraînent les entreprises sur les rails de vieilles solutions, même quand elles ne marchent plus.
C’est un point de vue intéressant. Et ça soulève la question suivante : dans le monde réel, à quel degré les brevets sont-ils liés à l’innovation ?
Parce que nous entendons beaucoup parler des brevets, nous pourrions supposer qu’il y a d’une manière ou d’une autre un lien direct entre ces brevets et les innovations dont nous profitons dans la vie quotidienne. Quelqu’un invente quelque chose et montre les plans à un bureaucrate. Une licence exclusive est délivrée, et roule ma poule.
L’histoire économique a toujours supposé un lien direct entre brevets et innovation, en basant beaucoup de leur chronologie sur des archives de l’Office des Brevets. Beaucoup de ce que nous pensons savoir vient de ces archives – qu’Eli Whitney a inventé l’égraineuse à coton, que les frères Wright ont été les premiers à voler, que Thomas Edison détient le record du nombre d’inventions parce qu’il détient le plus de