L’extrait que nous avons à commenter est un extrait de « Phèdre », tragédie classique écrite par Jean Racine, un très grand dramaturge du XVIIe, en 1677, il s’agit d’une pièce éponyme. Les plus célèbres pièces de Racine sont « Andromaque » (1667) et « Phèdre » (1677) qui représente son apothéose.

Cette pièce nous raconte l’histoire de Phèdre, épouse de Thésée roi d’Athènes, follement éprise du fils de son mari avec une Amazone, cherchant par tous les moyens de cacher son amour pour Hippolyte. Cependant le jour arrive où Thésée est porté disparu et Phèdre profite de cette occasion afin de lui dévoiler ses sentiments, elle est rejetée. Déjà sentimentalement détruite, on annonce le retour de Thésée, ce qui finit de lui faire perdre ses moyens. C’est à ce moment qu’Oenone, sa fidèle et dévouée servante prend les devants et décide d’accuser Hippolyte la première face au Roi, ce qui à pour effet son exil immédiat et la prononciation d’une malédiction envers le jeune homme qui trouvera la mort un peu plus tard. Enfin Phèdre, rongée par la culpabilité, décide de tout avouer à Thésée et de se suicider. Ce dernier passage sera l’objet de notre étude.

Ainsi dans notre extrait, qui ne contient pas le début de la scène (…/…), Phèdre avoue sa faute à Thésée et se met à mort, c’est le dénouement.

Nous nous poserons donc la question suivante : Quels sont les caractéristiques de ce dénouement ?

Pour cela nous développerons deux parties. La première portera sur l’aveu de Phèdre tandis que la deuxième s’intéressera plutôt à une fin qui n’est pas totalement tragique.

Tout d’abord, on peut voir vers 5 : « … », ce qui indique que Phèdre coupe la parole à Thésée, elle va donc tenter le tout pour le tout. Ensuite, les répliques de Phèdre sont ponctuées de virgules, de pauses, le rythme s’en trouve saccadé vers 1 : 1-2-9 mais aussi vers 6 : 6-4-2, ce qui montre que même si sa mort est proche, elle continue à être dominée