Phèdre
Phèdre est une pièce de théâtre de Racine écrite en 1677, c’est une de ses dernières pièces, 9e tragédie et dernière du cycle grec. Cette œuvre rend compte des caractéristiques du Classicisme. Phèdre, la femme de Thésée, roi d’Athènes, aime Hippolyte, le fils de Thésée. Phèdre, croyant Thésée mort, avoue ses sentiments à Hippolyte mais Thésée revient et Phèdre lui ment : elle lui dit qu’elle a été séduite par son fils. Thésée, fou de rage, implore les dieux pour qu’ils le punissent. Hippolyte meurt mais finit par se douter de quelque chose. Finalement, Phèdre lui avoue tout alors qu’elle meurt dans ses bras. La scène 5 de l’acte II expose l’aveu des sentiments de Phèdre à Hippolyte et leurs réactions. Nous pouvons alors nous demander en quoi ce second aveu fait de Phèdre une héroïne tragique. Dans un premier temps, nous étudierons l’aveu audacieux de Phèdre avant d’analyser le monstre tragique incarné par Phèdre.
Première partie :
Phèdre avoue ses sentiments amoureux à Hippolyte dans ce passage, c’est un aveu audacieux, courageux et osé de sa part. En premier lieu, on peut qualifier cet aveu de direct. Dès le début du passage, Phèdre tutoie Hippolyte, ce qui marque un rapprochement et un changement de comportement entre les deux personnages. Phèdre vient couper Hippolyte dans ses paroles avec l’interjection « Ah ! » au vers 670 car elle ne veut pas le laisser partir. Pour finir, on peut dire que c’est une passion violente que ressent Phèdre pour Hippolyte. Au vers 690, « feux » et « larmes » est une antithèse qui prouve que ce sentiment est d’une extrême violence. Toujours dans le même vers, les verbes languir et sécher expriment une longue attente terrible qui l’a fait souffrir. LE champ lexical de la folie montre que la passion emporte Phèdre : « toute la fureur », « ni que du fol amour qui trouble ma raison ».
Deuxième partie : Dans cet extrait, Racine crée à Phèdre une image spécialement repoussante. Elle est