De l'esprit des lois
En quoi peut-on qualifier cette description de tragique et de caricatural?
Ainsi, nous étudierons dans un premier temps le caractère dramatique de ce portrait, puis la caractéristique burlesque de ce personnage, le pierrot.
Alain-Fournier dresse un portrait émouvant du personnage principal de ce passage, le pierrot, il ne s'attarde pas sur sa description physique.
Dans le premier paragraphe, il commence à décrire l'entrée lente et hésitante du pierrot (ligne 1: « Enfin glissa lentement »). Ensuite, Alain-Fournier brosse l'image d'un pierrot vieux, joyeux et miséreux (lignes 2 et 3: « sillonnée de rides, tout écarquillé tantôt par la gaieté tantôt par la détresse »). Enfin, le pierrot y est représenté comme un automate (ligne 4: « en trois pièces mal articulées »), il semble pris de douleurs abdominales (ligne 5: « recroquevillé sur son ventre comme par une colique »), et apparaît craintif ( ligne 7: « par excès de prudence et de crainte »).
A partir du deuxième paragraphe, c'est par son attitude que pierrot veut émouvoir les spectateurs. Il est chancelant , mal assuré, jusqu'à la chute (lignes 13, 15 , 18, 22 et 26 : champ lexical de la chute). Sa démarche hésitante et trébuchante est amplifiée par les cris qu'il pousse, cris émis différemment en fonction de la situation (lignes 23 et 24 : « cri insupportable »), ce qui entraîne le public dans son désespoir et sa détresse (ligne 29 : « les cris d'effroi des femmes »).
Dans un second temps, le pierrot nous est décrit comme un personnage grotesque, non seulement de par son apparence