Du bellay
Ces références autobiographiques font du recueil comme un journal de voyage. C’est ce que souligne Du Bellay lui-même en donnant à ses vers les noms de « papiers journaux » ou « commentaires » dans le premier sonnet du recueil. On va ainsi retrouver dans son œuvre écho à tel ou tel détail de sa vie quotidienne en Italie.
De plus, dans le recueil, Du Bellay revient de façon récurrente sur l’expérience de l’éloignement. Il s’agit d’un double éloignement : éloignement affectif par rapport à ses origines éloignement intellectuel des milieux qui pensent et qui font la vie intellectuelle de l’époque et éloignement professionnel par rapport à la cour
Cette inspiration autobiographique le pousse à l’exaltation
)Exaltation du passé par rapport au présent. Nombreux sont ainsi les sonnets reposant sur une structure antithétique passé / présent redoublée par la structure antithétique classique du sonnet quatrains // tercets. On retrouvera ce même motif au sonnet 32 où il oppose ses rêves et l’expérience de perte.
)C’est aussi l’exaltation de la France par rapport à Rome. Le plus célèbre sonnet sur ce thème est bien sûr le sonnet 31 : « Heureux qui comme Ulysse ». Rome, c’est certes l’urbs, la capitale de l’antiquité admirée des humanistes. Mais Du Bellay met en relief l’art et l’artifice qui cachent mal les ruines architecturales et morales. Opposition donc au locus amoenus de l’Anjou.
)Enfin, exaltation de l’être sur le paraître, que l’on entend déjà dans le sonnet 31 : préférence est donnée à l’authentique, à la pauvreté matérielle mais au profit d’une richesse morale, d’un bien être, de la richesse des cœur que l’on peut voir symbolisée.
Cette inspiration autobiographique trouve son expression dans une tonalité en apparence lyrique
On peut lire dans le recueil des Regrets un véritable cri de souffrance face à