Francais l4assomoir
Ce sont les morceaux de l’oie qui vont révéler les caractères de chaque convive. En effet, à chacun est associé un morceau de l’animal, significatif de ses attitudes et intentions. Ainsi, l’énumération des morceaux de l’oie permet de passer d’un invité à un autre :
- pour Gervaise, les gros morceaux de blanc (ligne 3) font symboliquement référence à sa boutique, une blanchisserie. De plus, sa gourmandise révèle l’étendue de sa peur de la famine, laissant déjà augurer sa déchéance finale.
- pour Goujet, amoureux chaste, il imite Gervaise et partage le repas avec elle comme substitut d’un amour impossible (s’emplissait trop lui-même, à la voir toute rose de nourriture, ligne 6).
- pour le père Bru, il mange n’importe quoi (qui avalait tout, la tête basse, ligne 11). Il subit la nourriture avec passivité comme les événements de la vie.
- pour les Lorilleux, ils consomment du rôti ce que les autres n’ont pas, traduisant leur jalousie, leur avarice et cherchant d’ailleurs à manger le plus possible pour ruiner Gervaise (ils auraient englouti le plat, la table et la boutique, afin de ruiner la Banban du coup, ligne 13).
- pour les dames, elles décortiquent la carcasse (la carcasse, c’est le morceau des dames, ligne 14) et gratt[ent] des os (ligne 15), attitude symbolique de leur attitude et de leur tendance aux commérages. Par ailleurs, l’avidité de maman Coupeau est évoquée lorsqu’elle arrache la viande (en arrachait la viande avec ses deux dernières dents, ligne 16). - pour Virginie, la peau (aimait la peau, ligne 17) évoque sa jalousie, tandis que le haut de cuisse (ligne 21), que lui sert Coupeau, fait allusion à l’appétit amoureux de la jeune femme.
- pour Coupeau, la manière grossière