La bete humaine un roman naturaliste
Zola est le fondateur du mouvement naturaliste : il s’appuie sue la science et les études sociologiques pour décrire la réalité. Il n’hésite pas à évoquer les duretés de la vie ouvrière. Il n'a pas fondamentalement pour but de divertir le lecteur, mais de lui renvoyer un reflet signifiant de la réalité. Zola construit ses personnages comme des illustrations des théories modernes de l'hérédité et de la sélection des espèces : il voit volontiers dans le destin individuel la manifestation de déterminismes biologiques.
La Bête Humaine s’inscrit dans le cycle de romans Les Rougon-Macquart, où toute la vie des personnages est basée sur l’hérédité et les conséquences des actions de leurs ancêtres. Ainsi Jacques Lantier, personnage principal, est le fils de Gervaise Macquart, héroïne de l’Assommoir. Cette dernière épousa l’ouvrier Coupeau, qui devint alcoolique et les fit sombrer dans la mort. Jacques fut recueilli par sa Tante Phasie, et vécut dans le monde des chemins de fer. Son avenir fut ainsi prédéfini par son hérédité et son envie de tuer vient de son père alcoolique.
En tant que naturaliste, Zola met en place tous les éléments nécessaires au déroulement de son roman « la bête humaine » dès le premier chapitre : la description de tous ses personnages avec les ébauches de caractère, le milieu du chemin de fer et un début d’intrigue.
Zola n’hésite pas, dans le premier chapitre (comme dans les autres) de La Bête humaine à rentrer dans des détails descriptifs sans valeur “purement littéraire”, uniquement pour ancrer parfaitement le récit dans le réel, permettant au lecteur de se représenter exactement aussi bien
-les lieux : « A gauche , les marquises des halles couvertes ouvraient leurs porches géants, aux vitrages enfumés, celle des grandes lignes […] et que les bâtiments de la poste et de la bouillotterie séparaient des autres, plus petites, celles d’Argenteuil, de Versailles et de la Ceinture ; tandis que le