Le château de montségur et la poliocétique médiévale
Introduction
Cette étape du travail général s’attèle à l’étude de la poliorcétique médiévale. Cette grande période de trouble a vu naître une multitude de nouvelles machines de guerre et de siège, de nouveaux dispositifs de défenses ainsi que de nouveaux corps de métiers pour aboutir à son ultime invention : l’artillerie à poudre, totalement opérationnelle dès le milieu du XVe siècle. Pour se faire, le chapitre se penchera sur l’étude d’un cas particulier : le château de Montségur et le siège qu’il subira au cours du XIIIe siècle. L’étude du site se répartira donc entre une étude historique du château, de son contexte - l’hérésie cathare[1] et de la croisade albigeoise -, de son siège et une étude plus archéologique. De ces deux points de vue découleront une série de généralités concernant la poliorcétique de ce siècle, réparties en deux catégories : les assiégeants et les assiégés.
I. Le site
Description et topographie Le château de Montségur se situe dans le département du Languedoc, en Midi-Pyrénées, à Ariège, dans l’arrondissement de Foix[2]. Il surplombe le piton calcaire du Pog à près de 1207m d’altitude[3], orienté d’Est en Ouest. Ce promontoire est capable de contrôlée une aire de plus de 700m carré. Sur la partie centrale de la colline ont survécu trois niveaux de terrasses sur le côté Nord, groupé autour des bases de la fortification actuelle. Une autre terrasse est également conservée sur l’Ouest du sommet, sur l‘arrière-garde[4]. La construction est composée d’une enceinte polygonale achevée, à son extrémité ouest, d’un corps défendant prenant la forme d’un donjon seigneurial rectangulaire, à la limite de l’abrupte. Les murs nord et sud sont tous deux munis d’une porte d’accès, dont la plus défendue est la porte Nord. Ces