Le flambeau de l'espérance
Il était inéluctable de trouver sur mon chemin initiatique ce septénaire qui s’oppose aux sept péchés capitaux.
Compagnonne, je devais voyager, parcourir le monde et les vertus cardinales ont constitué la clef du monde réel qui m’environnait.
Aujourd’hui, je vais au-delà, vers le monde spirituel, dans ce temple à construire qui ne dépend plus des vicissitudes environnantes.
Les vertus cardinales constituent ce carré terrestre qui est ma base, les vertus théologales, ce triangle céleste dans lequel s’inscrit la verticalité de ma croix.
Par ces vertus, je me situe, désormais, me dit le rituel, « dans le temps de l’Intemporel et de l’Eternel ».
Elles m’apparaissent dans un temple tendu de noir, en ruines, où des colonnes brisées jonchent le sol, où les outils ont été abandonnés, où même l’Orient est déserté. Cette dernière impression est très forte à ce moment là de mon initiation. Je suis seule. Mais j’ai un guide pour m’éclairer, une flamme qui ne s’éteint jamais : l’Espérance.
Grâce à elle, par elle, tout reste possible puisqu’elle rallumera la Foi, ce souffle d’énergie, de confiance et la Charité qui « permet de s’identifier à tout ce qui vit, à l’œuvre éternelle ». (rituel).
Mais où est ma liberté, comment vais-je pouvoir contribuer puisque le rituel m’indique que « cette espérance est innée et ancrée au Cœur des hommes » ? Est-ce un don de Dieu, une grâce donnée par le Tout-puissant ? Est-ce que la Maçonnerie, en affirmant le caractère inné de l’Espérance rejoint par là le sens des vertus théologales chrétiennes ? J’ai du mal à me faire à cette idée tant l’Espérance, dans le 18ème degré, s’inscrit dans les vertus héroïques.
On croit qu’il est facile d’espérer mais « n’espèrent que ceux qui ont le