Le pin des landes (commentaire)
Ce poème est basé sur une comparaison. Théophile Gautier, représente le poète tel un arbre blessé, « le pin des Landes ». C’est dans la première strophe, et au dernier vers qu’il introduit le pin en faisant une description de l’endroit où il se trouve « les Landes désertes » au premier vers. La périphrase du vers 2 « Vrai Sahara français », ainsi que la locution négative « on ne voit d’autre arbre que le pin », suggèrent la solitude de cet arbre dans un milieu aride. Cette aridité est suggérée par l’allitération en « s » présente aux vers 2 et 3 « Vrai Sahara français, poudré de sable blanc, Surgir de l’herbe sèche et des flaques d’eaux vertes ». Après l’avoir situé, Théophile Gautier personnifie l’arbre, afin de mettre en évidence de manière croissante la ressemblance entre les deux comparés. Pour cela, il donne au pin des caractéristiques bien humaines comme au vers 4 « sa plaie au flanc », au vers 5 « ses larmes de résines », ou encore plus loin au vers 9 lorsque sa sève est comparée à du « sang qui coule goutte à goutte ». Gautier appelle aussi le lecteur à l’utilisation de certains de ses sens comme le toucher aux vers 2 et 3 « poudré » et « sèche », et comme la vue, lorsque les couleurs sont évoquées « sable blanc » et « eaux vertes », puis l’ouïe. Il met ainsi en éveil les sens du lecteur, rend les