Le rejet des homosexuels
Roman Kacew (russe : Кацев, hébreu : קצב), dit Romain Gary, est un romancier français d'origine juive ashkénaze, unique double récipiendaire du Prix Goncourt. Il nait le 8 mai 1914 à Vilna (Lituanie), alors dans l'empire russe, et se suicide le 2 décembre 1980 à Paris.
Ses débuts
Après un court séjour à Aix-en-Provence, Romain Kacew monte à Paris pour « faire son droit ». Il obtient péniblement sa licence en 1938 et suit en parallèle une préparation militaire : « En attendant son incorporation dans l'armée française, Gary, au terme de médiocres études, bûchait sa procédure. »[4]. Il révise au petit jour et passe l'essentiel de son temps à écrire. C'est à cette époque qu'il publie ses premières nouvelles dans Gringoire, un hebdomadaire qui s'oriente ensuite à l'extrême-droite : « Gary renonça courageusement aux généreuses rétributions (...) quand le journal afficha des idées fascistes et antisémites. Il écrivit à la rédaction une lettre pour dire en substance : « je ne mange pas de ce pain-là »[5]. »
Le soldat
Naturalisé Français en 1935, il est appelé en 1938 au service militaire dans l'aviation. Il est élève observateur à Salon-de-Provence. En juin 1940, il est à Bordeaux, s'évade en avion jusqu'à Alger, se rend à Casablanca d'où un cargo britannique l'emmène à Glasgow. Il s'engage ausitôt dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL). Il sert au Moyen-Orient, en Libye, est à Koufra en février 1941, en Abyssinie puis en Syrie où il contracte le typhus. Après sa convalescence, il sert dans la défense côtière de la Palestine où il participe à l'attaque d'un sous-marin.
En février 1943, il est rattaché en Grande Bretagne au Groupe de bombardement Lorraine. C'est durant cette période que Romain Kacew choisit le nom de Gary (signifiant "brûle !" en russe) qui deviendra son pseudonyme. Il est affecté à la destruction des bases de lancement des V1. Le lieutenant Gary se distingue particulièrement le 25 janvier 1944 alors qu'il commande