Le sport
Contre la partition de la Côte d'Ivoire
Nous sommes en mars 2007 à Abidjan. Didier Drogba est reçu par la président Laurent Gbagbo pour la présentation de son Ballon d'or africain. Chemise blanche, Drogba prend la parole timidement et s'adresse à Gbagbo : "Monsieur le président, ce ballon appartient à tout le pays. Permettez-moi, s'il vous plaît, d'aller le présenter aussi à Bouaké".
En 2007, la Côte d'Ivoire est un pays en guerre, un pays coupé en deux et Bouaké n'est autre que la capitale des rebelles, ceux qui ont décidé de mettre fin au régime de Laurent Gbagbo ! La demande semble d'ailleurs surprendre le Chef de l'état ivoirien. Mais quelques semaines plus tard, Drogba et la sélection ivoirienne seront à Bouaké pour y rencontrer Madagascar. Une victoire très large : "cinq buts pour effacer cinq ans de guerre" titrera Fraternité Matin. Un peu trop enthousiaste sans doute puisque la guerre durera encore quelques années, mais n'empêche : Drogba incarne aujourd'hui le footballeur qui a dit "non" à la partition de son pays. Son compatriote, le chanteur Tiken Jah Fakoly rend hommage à celui qui, après les artistes engagés, a ouvert la voie aux footballeurs engagés. Un phénomène "nouveau et fort" d'après le chanteur.
Contre la dictature chilienne
L'homme n'est plus tout jeune. Tantôt souriant, tantôt grave et songeur. Carlos Caszely a payé très