Le tgv marocain
Mise à jour du 29 septembre: Quatre ans après sa première visite au Maroc et l'annonce de la création d'une ligne grande vitesse, le président français Nicolas Sarkozy se rend aujourd'hui à Tanger, port situé au nord du royaume chérifien, pour poser la première pierre du chantier de construction de la ligne TGV reliant Tanger à Casablanca en passant par Rabat.
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A l’horizon 2015, le premier TGV africain et arabe roulera au Maroc. Un incroyable défi technologique et économique pour le royaume, qui depuis une quinzaine d’années développe à pas forcés ses infrastructures. La presse marocaine en fait un symbole de fierté patriotique du règne de Mohammed VI. «Imaginez, même les États-Unis n’ont pas de TGV!», s’extasiait récemment un éditorialiste.
Depuis l’annonce en 2007 de ce projet pharaonique en marge de la première visite officielle de Nicolas Sarkozy auMaroc, peu d’observateurs pariaient sur sa concrétisation dans des délais aussi courts. N’en déplaise aux Cassandre: dans trois ans, avec des trains circulant à 320 km/h sur 200 km, le premier tronçon du TGV marocain reliera Tanger à Casablanca en 2 h 10 au lieu de 4 h 45 actuellement.
Un gain de temps considérable qui rétrécira la distance séparant les deux plus importants pôles économiques du pays: Casablanca, le poumon industriel du royaume, et le Nord, vaste chantier tourné vers l’Europe avec son gigantesque port de Tanger-Med et sa toute nouvelle usine Renault, la plus imposante unité de production du constructeur automobile au sud de la Méditerranée. Dans les cartons, le TGV marocain devrait être prolongé plus au Sud vers Marrakech, puis Agadir à l’horizon 2035.
Les rames seront conçues et fabriquées principalement en France par Alstom. Ensuite, les motrices et les trains seront assemblés près de Tanger, dans le cadre d’un vaste programme de transfert de savoir-faire entre la France et le Maroc, qui veulent tous deux en faire une vitrine et une plate-forme à l’export pour d’éventuels