Les effets négatifs de la mondialisation
Une des caractéristiques les plus paradoxales de la mondialisation actuelle, c’est que, loin de conduire à la croissance de l’emploi, elle s’appuie au contraire sur la réduction des effectifs, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public.
Depuis l’entrée en vigueur de l’ALÉ en 1989, puis de l’ALÉNA en 1994, l’emploi a chuté de près de 15% dans les secteurs qui n’ont pas été touchés par le libre-échange, comparativement à une baisse de 8% pour les secteurs touchés. En fait, l’Accord a tout au plus contribué à ralentir la chute de l’emploi dans le secteur manufacturier. Plus significativement d’ailleurs, le Québec a connu des taux de chômage particulièrement élevés au cours des derniers dix ans (plus de 11%), en baisse à 9,9% à la fin de 1998.
Témoignent également de la détérioration de la conjoncture, l’augmentation du nombre des prestataires de l’aide sociale (595 000 en 1991 et 793 000 en 1997), le plafonnement du nombre des salariés (à 2,7 millions) et l’importante baisse de la syndicalisation (de 48,5% en 1991 à 40,3% en 1997). Ces facteurs expliquent que l’emploi créé se fait surtout dans des secteurs mous et qu’il s’agisse d’emplois précaires.
2- L’appauvrissement
Nous assistons à l’heure actuelle à la montée d’un double phénomène, celui de l’accroissement de l’écart entre pays riches et pays pauvres d’une part, celui de l’accroissement entre riches et pauvres à l’intérieur de tous les pays qui ne prévoient pas de mesures spécifiques destinées à contrer les effets de l’appauvrissement d’autre part.
Par ailleurs, nous assistons également à l’émergence d’un phénomène nouveau, celui de l’accroissement de la pauvreté absolue. Cette pauvreté absolue a un sexe puisque ce sont surtout les femmes qui en sont les premières victimes, aussi bien dans les sociétés industrialisées que dans les sociétés traditionnelles.
3- Les crises financières
La crise asiatique et celle qui menace l’Amérique