Les fausses confidances
Imposture : Selon le dictionnaire de l’époque, “tromper autrui, par des fausses apparences; faire croire”. Définitions dans le Dictionnaire de l’Académie française : 1. Action de tromper autrui, notamment par de fausses apparences ou en se faisant passer pour un autre. 2. Fausse doctrine destinée à abuser, à séduire les esprits. Les termes clés donc sont abus, mensonge, tromper, séduire.
En ce qui concerne au regard il faut remarquer l’importance du regard comme synonyme de «connaissance» : nous sommes dans le «Siècle des Lumières», on ne sait que ce qu’on voit. Par conséquence, la valeur des apparences est capital, ainsi comme l’habilité à tromper et à séduire : c’est ici que le marivaudage peut devenir un outil afin de réussir dans l'imposture, d’atteindre le but désiré.
1. L’être et le paraître.
La question autour de l’identité, de la classe et de l’ascension sociale sont assez récurrentes dans la littérature de Marivaux, qui avait déjà traité ce sujet dans Le paysan parvenu, par exemple : l’importance des apparences dans une société moralement ‘hypocrite’ ou ‘fausse’ est déterminante pour faire que ceux qui désirent monter dans la société n’hésitent pas à mentir ou déguiser son discours pour mieux cacher la vérité, puisque une langue ampoulé et tordue paraît doter d’élégance celui qui parle, en lui habillant avec classe.
C’est ainsi qu’on trouve souvent des nouveaux mots et expressions dans Les fausses confidences
A) Modifier la réalité à notre goût.
La confusion entre réalité et illusion est tout d’abord présent dans la pièce avec le faux compromis entre Dorante et Marton, fiancés juste après leur rencontre, presque sans s’avoir regardé. Le thème de l’amour aveugle est un lieu commun mais assez significatif, comme la réponse d’Araminte à sa mère : «chacun a ses lumières». C’est à dire que chacun voit selon sa capacité, chacun comprends selon ce qu’il voit : voilà la nécessité de bien regarder ce qui se