Les japonaises en entreprise
Traditionnellement au Japon, le monde du travail est un monde masculin.
Les femmes n'y sont guère employées qu'à des postes « mineurs » : dactylos, standardistes, hôtesses, vendeuses, etc. Elles sont traitées et considérées le plus souvent comme du personnel intérimaire.
Même diplômée de Todai ou d'une université prestigieuse, une femme a peu de chance d'accéder à un poste à responsabilité.
Dans une société où le statut des femmes est basé sur le mariage, une femme célibataire et active est une perdante qui a raté sa vie.
Beaucoup de japonais pensent que la crise démographique qui touche le pays (caractérisée par une très faible natalité) s'explique par l'augmentation du taux d'activité professionnelle des femmes.
Aujourd'hui, la crise économique mondiale conduit forcément à des restrictions budgétaires et des licenciements dans les entreprises. Ce sont les femmes qui en sont les premières victimes : il y a beaucoup de pression de la part des employeurs pour qu'elles démissionnent. Née au Japon le 13 août 1967, Amélie Nothomb est une écrivaine belge de langue française. Elle devint célèbre notamment à la publication de ses romans Hygiène de l'assassin en 1992 et Le Sabotage amoureux en 1993, dans lequel l'auteure décrit son enfance en Chine en mentionnant la prise de pouvoir des enfants vivant dans le ghetto. Six ans plus tard, elle publiera Stupeur et tremblements où la notion du pouvoir est également très présente. Il s'agit en fait d'une autre autobiographie dans laquelle elle romance sa propre expérience au sein de l'entreprise japonaise Yumimoto et sa dénonciation des conditions de travail.
Voici ce que l'auteure en dit dans une interview de Top Ouest: Amélie Nothomb : « C'est une histoire grave, celle d'un individu broyé dans une entreprise japonaise. Chose de plus en plus fréquente aujourd'hui, un phénomène mondial et cela serait trop réconfortant de penser que ça n'arrive qu'au Japon