Amélie Nothomb : Quête Identitaire
1332 mots
6 pages
Amélie Nothomb, une écrivaine postmoderne prolifique, a vécu au Japon jusqu’à l’âge de 5 ans. D’origine belge et fille d’un père ambassadeur, elle dû quitter cet endroit pour suivre celui-ci en Chine et ensuite dans bien d’autres pays du monde. Par contre, son cœur et son âme réclamait le Japon, pays pour lequel elle voue une grande admiration du à une enfance douce. Tentant de faire carrière dans une importante entreprise japonaise, elle y découvrira une autre facette de ce pays ainsi que d’elle même. C’est à partir de cette expérience tumultueuse qu’elle décrit avec humour et ironie dans son roman à saveur autobiographique Stupeur et Tremblement, écrit et publié en 1999 par la maison d’édition Albin Michel. À travers ce roman, nous pouvons y voir une triple quête d’identité. Les pages décrivent sa recherche d’identité d’écrivaine, son individualité ainsi qu’une féminité toute particulière. C’est à travers les humiliations et le rejet qu’elle découvrira sa plume particulière, qu’elle recherchera sa place en tant qu’individu et qu’elle s’identifiera en tant que femme.
En premier lieu, l’entreprise japonaise Yuminoto aura inspiré la jeune Amélie pour ses écrits. C’est en partie à cause des humiliations et rejets qu’elle a subi qu’elle y découvrit son identité d’écrivaine. En effet, en passant du poste de « rien du tout » à « dame pipi », elle aura vu ses espoirs d’intégration s’anéantir. De ce fait, Amélie se créa un monde bordé d’ironie et d’humour. Tournant son incompétence dans les tâches demandées en auto dérision, elle se permit de dédramatiser la situation. Cela deviendra sa manière de survivre et elle s’appropriera ce style d’écriture. Le Japon lui a offert une histoire à raconter et celle-ci le retransmet dans un ton unique et particulier. Nous en voyons l’exemple ici lorsqu’elle est affectée aux toilettes par Fubuki, sa supérieure : « Le matin (…), j’avais déjà envie de rire à l’idée de ce qui m’attendait » (p.104-105). Cette faculté